23 mars 2015


Préfaces

 

Je suis une femme.

Finalement, je suis une femme.

Quelque part, dans quelques lieux, quelques anecdotes, quelques grandes histoires, il y a une femme.

Bousculée, troublée, jalouse, émue, aimante, idiote, couvée, décidée, absente, vécue, aimée, ébauchée, muette.

Des premiers pas maladroits, hésitants, d'une série qui parlerait d'eux. Différents, fugaces, anecdotiques, mal connus, redoutés, regrettés, désirés, évacués. La femme est gauche mais le peintre est acrobate.

Comme une collection intime, un inventaire, une case en plus, parfois en trop. Car il y a fantasme et ironie. Du sort, parfois de la vie... dans les infimes moments où elle pense à "lui".

Le goudron est fort, tenace, collant, rongeur. Le pigment est sensuel, léger, couvrant, étouffant. Une parfaite harmonie, entre hérésie et malentendu, entre attachement et sentiment profond.

Car il est bon, souvent, d'être trop amoureuse des papiers fragiles et précaires. Car ils se font doux et résistants et savent rendre la pareille à l'homme beau de ses failles et de mes faiblesses.  
                                                                                                    
                                                                                                                                        Céline Dotigny

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